La Bataille de Huelva

LA BATAILLE DE HUELVA

Au petit matin, les 55 000 hommes issus de l'Armée de Séville apercurent enfin se dessiner les contours de la ville de Huelva.
Par chance, la flotte française engagée dans le Delta était restée immobile et n'avait pas fait débarquer ses troupes encore dans la ville. A celà une raison toute simple, la flotte Russe n'était pas encore en vue pour que soit appliqué à la lettre le honteux et machiavélique plan de l'Empereur destiné à justifier le retentissant échec de Gibraltar!!

Le commandant Velasquez, arrivée à proximité de la ville, donna les ordres suivants:

-Ordre à l'Armée Sévillane de se déployer autour de la ville pour établir le plus solide des sièges.
-Qu'un détachement de 20 000 hommes s'apprete sur-le-champ à pénétrer à l'intérieur de la ville. La flotte française, engagée dans le Delta, sera surprise lorsqu'elle prendra conscience que nos troupes royales sont dejà sur place, prêtes à soutenir la population!!

Un Olé retentissant dans la troupe donna le signal de l'entrée dans la ville. Ainsi, au-dehors, et au-dedans, les troupes françaises étaient prises au piège...
Au-dedans, par les troupes espagnoles et la population barricadées dans les habitations et les rues - qui, progressant de batiment en batiment pour s'assurer du controle total de la ville avant une possible attaque française, faisaient à chaque instant qui passait basculer un peu plus la Victoire de leur côté -
au-dehors enfin par la disposition du reste de l'Armée, bloquant toute issue et prete à faire feu sur tout uniforme bleu indigo.

Une fois les lignes espagnoles installées, des éclaireurs signalèrent un mouvement de troupes au Sud-Est de la ville. Serait-ce l'armée française en marche pour percuter le dispositif Sévillan? Aussitôt l'alerte générale est donnée dans l'Armée, des régiments d'artillerie disposés de façon à pouvoir répondre à la première salve...
La tension est alors à son comble, la crispation certaine sur le visage du Commandant Velasquez, lorsque la vigie hurla à se rompre les cordes vocales :

"Drapeau Espagnol Drapeau Espagnol! C'est le drapeau des héros de Gibraltar!"

En effet, le régiment constitué de la moitié des effectifs en hommes et matériel de la redoutable forteresse était sur place depuis dejà l'avant veille...

-Commandant Velasquez, je suis le Colonel Terrero, Vice-gouverneur de la forteresse de Gibraltar. Conformément aux dispositions prises par les Cortès et le Roy, le détachement que je commande se met sous vos ordres.
-Colonel, le militaire que je suis est fort satisfait de pouvoir compter sur des troupes de la garde de votre qualité! Pour l'heure, contentez-vous de surveiller les faubourgs de la ville, et d'observer également la possible réaction française. Il est en effet fort surprenant de les voir patienter ainsi dans la baie, comme s'ils scrutaient l'Océan à la recherche de quelque chose ou quelqu'un... En tous les cas, prévenez-moi du moindre mouvement ennemi!
-A vos ordres, mon Commandant!

Un roulement de tambour se fit entendre, puis la garde de Gibraltar au pas soutenu prit position à son tour pour défendre la ville.

Après avoir pris mesure de l'activité de la flotte française, toujours aussi passive, et des positions des troupes dans la ville et tout le long de la baie du delta, le Colonel Terrero vint à la rencontre du Commandant Velasquez pour lui faire son rapport :

-Commandant, la flotte française semble clouée sur place, aucun mouvement n'est à signaler, c'est comme s'il n'y avait pas âme qui vive à bord.
-Eh bien Colonel, s'il n'y a plus aucun français à bord, ces bateaux n'ont donc plus aucune raison de se trouver dans notre delta! Capitaine Bastian, faites battre les tambours, l'ensemble de notre artillerie est à présent positionnée dans Huelva, puisque nous avons 2 jours complets pour nous préparer. Demander à la population de se tenir prete, et aux troupes barricadées de tenir leur position, en cas de riposte française. L'affrontement est imminent!!

Les tambours annoncèrent le branlebas de combat, et les impressionnantes pièces de 12, 8, obusiers amenées par les troupes espagnoles depuis 3 jours maintenant dans la ville et à côté étaient fixées sur leur objectif à détruire: l'escadre française.

"Que la poudre parle, au nom du Roy d'Espagne! Olé!

Un vacarme assourdissant retentit dans toute la baie, et une impressionnante fumée blanche suivit le recul de ces imposantes machines de guerre. A l'autre bout de cette côte fumeuse, une ligne bleue, qui essuya de plein fouet mitraille et boulets soufrés.
Les impacts furent terribles, plusieurs explosions retentirent : La Sainte barbe!

-Commandant, la fumée trop importante nous empêche pour l'heure de comptabiliser les batiments ennemis touchés ou coulés par notre salve!
-Colonel, sachez que, comme on dit dans mon pays, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses! Feu à Volonté! Il ne doit plus rien rester de Français dans la baie de Huelva!

Au même moment, des cris à consonnance française provenant du Delta vociféraient à tout rompre : Riposte! Riposte! Nous sommes noyés sous une coulée de feu! Il nous faut s'orienter pour riposter!

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Au meme moment, le Commodore Severdovinsk, a bord de son fier vaisseau l'Intrepide, ordonna l'attaque de la Premiere Flotte Russe, qui était arrivé sur les lieux dans la nuit.
Le Frnçais mettant en ouevre son plan de mise a feu des navires de peches, le Commodore orodonna le tir de loin par les vaisseaux de 90 et de 118. Les frégates veilliront a ce qu'on aucun navire ne soirte du port.

Ainsi, par le plus spectaculaire des retournements de situation qui soient, la flotte française était à présent prisonnière de sa conquête.

Certes, elle était parvenue sans difficulté à mouiller dans la baie de Huelva - ce après avoir honteusement fui la confrontation de Gibraltar - mais ses "vieux démons" l'avaient à présent rattrappés, et elle n'avait désormais plus aucun échappatoire. En effet, son unique sortie par l'Océan se retrouvait barrée par cette ligne de feu qu'elle avait elle-même installée!

Tenter une sortie en Mer, c'eut été alors affronter un déluge de mitraille Russe des plus nourris, ainsi que les flammes des navires qu'elle avait elle-même décidé d'incendier! Tenter un débarquement, c'était enfin la guerilla assurée dans les rues de la ville.
Prise ainsi entre deux feux (les canons et les flammes), la flotte française lentement mais sûrement se consumait aux yeux des deux Alliés.

-Commandant Velasquez, la flotte française brûle, et grâce à l'arrivée tant espérée de nos glorieux frères Russes, elle se retrouve à présent complètement désorganisée par le piège qu'elle vient elle-même d'actionner et qui s'est refermé sur elle!
-Voyez Colonel Terrero, la leçon de cette histoire, c'est que nul ne peut échapper à son destin. Celui de cette flotte était de finir transpercée par les boulets de Gibraltar que vos hommes ont ramené ici à la sueur de leur front! Et l'arrivée de nos amis Russes permet de donner un éclat plus grand encore à cette brillante victoire navale qui se dessine sous nos yeux.

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La Nuit Tombe Sur Huelva

Bilan de la bataille à la fin de la guerre:

France:

Deux navires coulés, deux navires endommagés( 118 et 90)
5 bateaux de transport coulés, 8 endommagés.

Bilan Humain:

-15 000 fusilier marins : 3000 morts, 9000 bléssés, 3000 prisonniers
-1 000 grenadiers :1000 morts
-1 000 chasseurs :500 morts, 500 bléssés
-2 000 fusiliers : 1000 morts, 200 bléssés; 1000 prisonniers
-1 000 voltigeurs 800 bléssés, 200 prisonniers
-1 000 carabiniers 1000 bléssés
-500 pontonniers 500 morts
-500 sapeurs 400 prisonniers, 100 morts
-500 medecins 100 morts, 300 prionniers
-500 hommes de ravitaillement+ 90 charriots

-1 000 dragons 800 morts, 200 bléssés
-1 000 lanciers 1000 morts
-2 000 chasseurs 1000 morts, 500 bléssés, 500 prisonniers
-2 000 chevaux léger 1000 morts 1000 bléssés

Bilan Humain Espagnol:

1200 fusiliers bléssés, 600 morts.

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